Lisa Azuelos

Lisa Azuelos, également connue sous le nom de Lisa Alessandrin ou Lisa Azuelos-Alessandrin depuis son mariage, voit le jour le 6 novembre 1965 à Neuilly-sur-Seine. Réalisatrice et femme de lettres française, elle est la fille de la chanteuse et actrice Marie Laforêt, décédée en 2019, et de Judas Azuelos, un homme d’affaires marocain. Son père entretient des liens étroits avec l’homme politique Ben Barka, et son petit frère porte le prénom Mehdi en son honneur.

Initialement, ses parents choisissent le prénom Élise pour elle, car Lisa est refusé par l’administration. Plus tard, elle modifie son état-civil pour faire reconnaître son prénom d’usage. À l’âge de deux ans, ses parents se séparent et elle reste avec sa mère, avec qui elle ne développe pas une relation proche. Elle et son frère sont placés dans une pension suisse nommée « Les Sept Nains », où ils subissent des maltraitances physiques et morales. Par la suite, ils vivent chez une femme dans un petit village de la Sarthe.

À douze ans, elle commence à vivre avec son père et découvre sa culture séfarade tout en faisant la connaissance de sa demi-sœur, Deborah. Après avoir obtenu son baccalauréat à seize ans, Élise Azuelos s’inscrit à l’université Dauphine en sciences de la gestion. Elle devient gestionnaire de portefeuille jusqu’au krach d’octobre 1987, moment où elle décide de changer de voie face à l’instabilité du monde des affaires.

Elle entre alors dans l’univers du cinéma et participe à divers tournages. C’est lors de cette période qu’elle rencontre Luc Besson, qui achète un scénario qu’elle a écrit pour un film qui ne sera jamais réalisé. Cette rencontre lui conforte dans son choix professionnel. Luc Besson lui présente également Patrick Alessandrin, qui devient son mari. Ensemble, ils ont trois enfants : Carmen, Illan et Thaïs, mais leur union prend fin après onze ans.

En 2006, Lisa Azuelos réalise son premier long-métrage intitulé Comme t’y es belle. Ce film rend hommage à la communauté des Juifs séfarades de Paris, qu’elle connaît bien grâce à ses racines familiales. Elle souhaite également honorer les femmes de cette communauté, notamment sa grand-mère et ses tantes paternelles qui ont eu une grande influence sur sa vie.

Elle nomme sa société de production Bethsabée Mucho d’après le prénom de son arrière-grand-mère. Ce nom fait aussi référence à une chanson emblématique de Consuelo Velasquez, Bésame mucho, popularisée en France par Dalida.

En 2009, elle connaît un succès commercial retentissant avec LOL, un film coécrit avec sa fille Carmen. Ce long-métrage explore les relations mère-fille à travers les performances de Sophie Marceau et Christa Theret et attire plus de trois millions de spectateurs dans les salles françaises.

En 2012, Nadia Farès et Orlando lui proposent de réaliser un biopic sur la vie de Dalida. Cependant, elle renonce au projet en raison d’un désaccord avec Nadia Farès. Deux ans plus tard, Orlando revient vers elle pour reprendre ce projet ambitieux.

Lisa Azuelos exprime une admiration pour les films de Maurice Pialat et Raymond Depardon. Après la sortie d’Une rencontre en 2014, une romance portée par Sophie Marceau et François Cluzet qui reçoit des critiques mitigées, elle envisage d’explorer une esthétique différente pour ses futurs projets.