Antho
C’est officiel, l’uritrottoir a investi Paris ! Cette pissotière écologique a été testée sur l’Ile Saint-Louis où elle fait désormais le bonheur de quelques privilégiés amateurs de miction au grand air.
Mais l’uritrottoir n’a pas que des adeptes, loin de là.
L’uritrottoir, comment ça marche ?
La société Faltazi à qui l’on doit l’uritrottoir mérite-t-elle de remporter le concours Lépine ? On pourrait en débattre. Il faut reconnaître à cette invention plutôt ingénieuse son côté écolo et ludique qui permet de combattre un fléau urbain vieux comme le monde : l’urine sur les murs.
Le principe est simple : une botte de paille est surmontée d’un bac à fleur lui-même équipé d’un « réceptacle » permettant à l’usager de se soulager en conservant un minimum d’intimité. Pour les vessies timides en revanche ce sera miction impossible (merci).
Le citoyen lambda peut ainsi contribuer à sa façon à la création d’un compost de qualité sans avoir à se soucier des vilaines odeurs qu’il pourrait laisser derrière lui, la paille agissant comme un filtre. Précisons que la paille et l’urine sont riches en azote et en phosphate très utiles dans la fertilisation des plantes.
Comme l’explique la maire de Paris Anne Hidalgo, cet urinoir amovible 2.0 a été créé dans le but de « compléter l’offre de sanitaires fixes par l’implantation dans des zones fortement encombrées et sujettes à des épanchements d’urine ». Voilà qui est dit.
Inutile de préciser que les opposants à l’uritrottoir (et à Anne Hidalgo) s’en sont donnés à cœur joie sur les réseaux sociaux, qualifiant l’invention de « nouvelle connerie parisienne ».
Même s’il semble peu abouti en terme de « design », l’uritrottoir a le mérite de faire faire des économies à la ville en réduisant les factures d’eau et d’entretien. Mais c’est vrai que c’est moche, oui…
