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Paris a testé l'installation d'éoliennes sous terre


Il y a trois ans, un coin du métro parisien s’est transformé en laboratoire d’innovation énergétique : à la station Miromesnil, des tourniquets un peu spéciaux ont été installés qui transformaient l’énergie des passagers en électricité.

Des tourniquets qui produisent de l’énergie, vraiment ?

Derrière ce projet original, Iberdrola, un acteur majeur des énergies renouvelables, épaulé par treize étudiants de Junia HEI, une école d’ingénieurs lilloise. Leur idée : détourner les tourniquets classiques pour en faire de petites éoliennes urbaines. Les pales, fabriquées en PLA, un plastique biodégradable à base d’amidon de maïs, capturaient l’énergie mécanique générée à chaque passage.

À chaque franchissement, le mouvement faisait tourner une dynamo miniature inspirée des éoliennes et de l’horlogerie mécanique. En deux jours de test, environ 27 000 usagers ont joué le jeu, générant près de 2 160 Wh. Une production modeste, mais suffisante pour alimenter les écrans de communication installés pour l’occasion dans la station.

Un projet vitrine, mais une vraie question de fond

À l’époque, l’objectif n’était pas de révolutionner le réseau RATP. C’était une démo, un coup de projecteur sur ce que pourrait être la récupération d’énergie cinétique en environnement urbain. Les projections théoriques restaient séduisantes : à l’échelle de tout le métro parisien, avec ses 1,5 milliard de passages par an, on aurait pu produire environ 150 MWh annuels. De quoi chauffer électriquement une cinquantaine de foyers, si on pousse l’exercice.

Paris a testé l’installation d’éoliennes sous terre #2

Mais dans la vraie vie, le tableau était moins rose. La quantité d’énergie produite restait symbolique, et la généralisation d’un tel dispositif aurait nécessité des investissements lourds pour un rendement assez faible. Sans parler des questions de maintenance dans des environnements très sollicités comme les stations parisiennes.

Trois ans plus tard, où en est-on ?

Depuis 2022, Iberdrola a continué d’investir dans les énergies renouvelables à grande échelle, misant beaucoup sur l’éolien offshore et les fermes solaires. Quant aux technologies de récupération d’énergie urbaine, elles progressent doucement. On voit encore des tests de trottoirs piézoélectriques, de dalles génératrices d’énergie, ou de mobiliers solaires. Mais rien qui ait vraiment changé le visage de nos villes à grande échelle.

Ce test des « éoliennes humaines » reste un joli rappel : même une idée un peu décalée peut nourrir des réflexions plus larges sur la ville de demain. Dans un contexte énergétique toujours plus tendu, le moindre watt gagné compte. Et si la révolution énergétique se joue avant tout dans les grandes infrastructures, elle passe aussi par ces petits projets qui éveillent les consciences et interrogent nos gestes du quotidien.

  • Buki – 7400 – Eolienne
    Une éolienne géante de 90 cm à assembler et à fixer dans le jardin Le vent fait tourner les pales et le générateur va produire de l’électricité pour recharger une pile La pile peut alimenter le moteur d’un voiture à assembler Notice illustrée en couleurs avec schéma de montage détaillés Dès 8 ans
  • Eolienne Sol Expert 40004 H0
    Hauteur env. 300 mm · Avec module solaire de 20 x 50 mm Haute de 300 mm, cette maquette est extrêmement détaillée et elle est également idéale pour les trains électriques échelle H0 La nacelle contient une cellule solaire qui fait tourner les pales du rotor par l’intermédiaire d’un moteur en présence de lumière

Ingénieur ENSAM Paristech et diplômé du MBA de l'ESSEC, Fabien est journaliste Tech & Pop Culture mais aussi Consultant IA et Marketing.