Le géant américain des GPU et de l’IA confirme la construction d’un site de R&D colossal à Kiryat Tivon, dans le nord du pays. Un projet titanesque qui pourrait doubler ses effectifs locaux d’ici 2031.
Un investissement stratégique après une compétition acharnée
Dans la course mondiale aux talents en IA et calcul haute performance, Nvidia a lancé il y a plusieurs mois un appel à candidatures auprès de nombreuses municipalités israéliennes. Kiryat Tivon a finalement remporté la mise au terme de négociations complexes, décrochant un projet qui dépasse largement la simple ouverture de bureaux.
Cette implantation, pensée pour plusieurs décennies, vise à renforcer la capacité d’innovation du groupe face à ses concurrents. Un enjeu qui a mobilisé les autorités israéliennes : Nvidia a acquis environ 90 dunams (22 acres) auprès de l’Israel Land Authority pour 90 millions de shekels (29 millions de dollars), mais selon plusieurs sources locales, une remise substantielle de 70 millions de shekels aurait été accordée dans le cadre de politiques d’attractivité économique.
Un campus XXL livré progressivement jusqu’en 2031
Les dimensions du projet sont impressionnantes. Le futur campus s’étendra sur 160 000 m² et pourra accueillir jusqu’à 10 000 personnes, en faisant l’une des plus importantes implantations du groupe hors des États-Unis.
Le calendrier s’inscrit dans la durée : les travaux ne démarreront qu’en 2027, avec une livraison progressive jusqu’en 2031. L’objectif ? Créer un hub regroupant ingénieurs, équipes de R&D et fonctions stratégiques, tout en dynamisant l’économie du nord d’Israël.
Jensen Huang, PDG de Nvidia, a qualifié Israël de « seconde maison » pour le groupe. Une déclaration qui résonne particulièrement : l’entreprise y emploie déjà environ 5 000 personnes. Le nouveau campus pourrait donc doubler cette présence, confirmant le rôle central de l’écosystème israélien dans les activités semi-conducteurs et IA du géant américain.
Un signal fort en pleine course à l’IA
Avec ce campus, Nvidia affirme sa stratégie sur deux fronts. Aux marchés et investisseurs, il démontre sa volonté d’investir massivement dans la R&D malgré les tensions géopolitiques. Aux ingénieurs et partenaires locaux, il confirme que le nord d’Israël devient un pilier durable de sa stratégie mondiale dans la course à l’intelligence artificielle.
