Une guerre nucléaire sur Mars ? Voilà une théorie qui semble sortie tout droit d’un épisode de Doctor Who ou d’une saga Mass Effect. Pourtant, ce scénario post-apocalyptique n’est pas l’invention d’un romancier ou d’un scénariste de science-fiction : c’est la thèse défendue depuis plusieurs années par le Dr John Brandenburg, physicien américain diplômé de l’Université de Californie à Davis. Selon lui, Mars aurait abrité une civilisation intelligente qui aurait été littéralement éradiquée par une attaque thermonucléaire extraterrestre. Oui, rien que ça.
Ce physicien est convaincu qu’une guerre a eu lieu sur Mars
En 2011, dans une publication relayée dans des cercles scientifiques alternatifs, John Brandenburg affirme que la planète rouge a connu un événement cataclysmique. Ce ne serait pas une collision d’astéroïde ni un basculement climatique, mais une guerre interstellaire ayant conduit à l’anéantissement total de deux peuples martiens : les Cydoniens et les Utopiens. Ces noms, qui rappellent autant les anciens empires galactiques de Star Wars que les civilisations de Sid Meier’s Civilization: Beyond Earth, ne sont pas là pour faire joli : ils désignent selon lui les centres de ces anciennes sociétés aujourd’hui réduites à des ruines poussiéreuses.
L’un des principaux arguments du scientifique repose sur l’analyse de l’atmosphère martienne. Il affirme y avoir détecté une concentration anormale de xénon-129, un isotope produit en grande quantité lors d’explosions thermonucléaires. Il ajoute que des éléments radioactifs comme le thorium et l’uranium sont présents à des niveaux bien supérieurs à ceux qu’on pourrait attendre d’une planète stérile.
Pour lui, pas de doute : un événement technologique d’une ampleur massive a eu lieu… il y a des millions d’années.
Une hypothèse controversée mais persistante
On pourrait croire cette théorie reléguée aux archives obscures de l’Internet ou aux pages des manuels de complotologie. Et pourtant, elle revient régulièrement sur le devant de la scène. En avril 2024, dans un épisode du podcast Danny Jones Podcast, suivi par plus d’un million d’auditeurs, l’auteur et philosophe Jason Reza Jorjani a relancé le débat en évoquant des documents déclassifiés de la CIA.
Ces rapports concernent une expérience menée en 1984 dans le cadre du projet Stargate, où un sujet pratiquant la « vision à distance » aurait décrit une ancienne ville martienne dotée de pyramides colossales, bien plus grandes que celles de Gizeh.
La transcription du document déclassifié, consultable en ligne sur le site de la CIA, décrit même des humanoïdes prisonniers d’un environnement devenu toxique. Détail troublant : la scène se déroulerait environ un million d’années avant notre ère. Un décor digne d’un arc narratif de Stargate SG-1 ou d’un flashback dans Destiny.
Entre anomalies géologiques et science-fiction virale
Du côté de la NASA et de la majorité de la communauté scientifique, la réponse est ferme. Les concentrations de xénon et autres isotopes radioactifs peuvent très bien s’expliquer par des processus géologiques naturels. Impacts de météorites, volcanisme ancien, vents solaires : les raisons ne manquent pas.
Quant aux prétendues structures martiennes, comme le célèbre « visage de Cydonia« , elles sont depuis longtemps identifiées comme des illusions d’optique dues à l’érosion et aux jeux d’ombre. Pas de pyramide, encore moins de bunker alien.
Malgré cela, la théorie de Brandenburg continue de circuler, notamment dans les sphères conspirationnistes et chez certains influenceurs YouTube. Elle séduit par son côté épique et tragique, une sorte de Fallout interplanétaire qui conforte notre fascination pour Mars.
L’idée qu’une planète entière ait pu être détruite par une guerre nucléaire, et que la Terre pourrait subir le même sort, résonne avec nos angoisses modernes. Et elle colle parfaitement à la logique des récits transhumanistes ou dystopiques que nous consommons dans nos jeux vidéo, nos films et nos séries.
Des ruines martiennes aux fantasmes collectifs
Il est tentant de croire à ces récits. Ils apportent une touche de mystère à l’exploration spatiale, un frisson digne d’une enquête dans No Man’s Sky ou d’un chapitre oublié de Halo. Et même si la science ne les valide pas, ces hypothèses nous poussent à poser les bonnes questions : que savons-nous réellement de Mars ? Pouvons-nous exclure totalement l’idée qu’une autre forme d’intelligence ait pu exister ailleurs que sur Terre ?
En attendant que les prochaines missions martiennes, notamment celles de la NASA, de SpaceX ou du programme ExoMars, nous fournissent des réponses plus solides, la planète rouge restera le théâtre de toutes les spéculations. Avec, peut-être, l’espoir secret qu’un jour, quelque part dans la poussière de Cydonia, un rover découvre enfin une preuve tangible… ou un artefact digne d’un scénario de Dead Space.
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