Le président de la République persiste et signe. Emmanuel Macron a réitéré, mardi 13 mai, sa volonté d’interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans. Mais entre bonnes intentions et faisabilité technique, le chemin s’annonce semé d’embûches.
- Emmanuel Macron veut interdire l’accès aux réseaux sociaux pour les moins de 15 ans.
- La législation existante est difficile à appliquer et contournée par les enfants, parents et plateformes.
- Le gouvernement français cherche une alliance européenne pour réguler ces enjeux, face aux défis techniques et juridiques.
« C’est une de mes priorités »
Le chef de l’État entend durcir l’encadrement des usages numériques chez les jeunes. « Il faut protéger nos enfants », a déclaré Emmanuel Macron, pointant du doigt les effets délétères des réseaux sociaux sur le développement psychologique des adolescents. Pour cela, il souhaite imposer une vérification d’âge systématique à l’entrée des plateformes telles que TikTok, Snapchat ou Instagram.
Une prise de position qui intervient dans un contexte où les inquiétudes autour du numérique chez les plus jeunes sont de plus en plus vives. En ligne de mire : le cyberharcèlement, l’exposition à des contenus inappropriés, et l’hyperconnexion. « Il y a une jeunesse qui a été percutée par ces outils », a insisté le président.
Un cadre légal, mais inapplicable ?
Problème : la France dispose déjà d’un texte allant dans ce sens. Adoptée en 2023, la loi sur la majorité numérique impose une autorisation parentale pour les moins de 15 ans souhaitant s’inscrire sur un réseau social. Mais cette législation reste lettre morte. Le Conseil d’État a d’ailleurs émis des doutes sur sa compatibilité avec le droit européen, notamment en matière de données personnelles (Europe 1).
« Cela fait des années qu’on tourne autour de la solution », déplore Justine Atlan, directrice générale de l’association e-Enfance, sur RMC. Elle milite depuis plus de quinze ans pour une meilleure protection des enfants face aux écrans. « Pourtant, les solutions existent. Ce qui manque, c’est la volonté de les mettre en œuvre. »
En théorie, la plupart des réseaux sociaux interdisent l’inscription des moins de 13 ans. En pratique, cette limite est contournée avec une facilité déconcertante. « Les enfants mentent sur leur âge, les parents aussi. Et les plateformes ferment les yeux », fustige Justine Atlan sur RMC. « Elles se renvoient la balle pour savoir qui est responsable de la vérification ».
De leur côté, les géants du numérique, comme Meta ou TikTok, plaident pour une approche différente. Ils souhaitent externaliser cette vérification vers les systèmes d’exploitation (comme Android ou iOS) ou les app stores. Une façon habile de repousser la responsabilité… sans véritablement résoudre le problème.
Une solution européenne dans trois mois ?
Face à cette inertie, le gouvernement français compte passer à la vitesse supérieure. Clara Chappaz, récemment nommée ministre déléguée chargée du Numérique, a fixé un ultimatum. « Nous nous donnons trois mois pour mobiliser nos partenaires européens sur un accord contraignant. À défaut, nous prendrons des sanctions ».
La France espère ainsi initier un mouvement européen. « Ce combat, nous devons le mener ensemble », a confirmé Emmanuel Macron, évoquant la nécessité d’une régulation harmonisée à l’échelle de l’Union.
La France n’est pas seule à s’emparer de ce sujet. L’Australie, par exemple, a décidé d’interdire l’accès aux réseaux sociaux aux moins de 16 ans, une mesure qui entrera en vigueur en décembre 2025. En Espagne, une initiative similaire est à l’étude au Parlement, sans calendrier précis. La Norvège, elle, vise un seuil à 15 ans, mais ne dispose ni d’échéance, ni de mécanisme concret.
Justine Atlan reconnaît que les familles portent une part de la responsabilité. Mais elle insiste sur l’isolement croissant des parents face à ces technologies. « Ce n’est plus possible », lâche-t-elle. « On ne peut pas laisser les familles seules face à une tempête numérique sans leur fournir des outils efficaces. »
Et les chiffres donnent froid dans le dos. Selon l’association e-Enfance, 67 % des enfants entre 6 et 10 ans sont déjà inscrits sur au moins un réseau social, bien qu’ils en soient officiellement exclus.
Un projet ambitieux… mais réalisable ?
Dans l’absolu, la volonté d’Emmanuel Macron d’interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans repose sur une intention louable. Mais sa concrétisation pose une série de défis techniques, juridiques et éthiques. Comment vérifier l’âge sans empiéter sur la vie privée ? Comment garantir une mise en œuvre homogène en Europe ? Et surtout, comment contraindre les plateformes mondiales, souvent réticentes à toute forme de régulation locale ?
En l’état, le projet s’apparente davantage à un signal politique fort qu’à une mesure immédiatement applicable. Mais il pourrait servir de levier pour enclencher une dynamique européenne, à condition que les promesses soient suivies d’effets concrets.
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