Dans Parker, Jason Statham incarne un braqueur méthodique trahi par ses complices et bien décidé à se venger. Inspiré d’un personnage culte de la littérature noire américaine, ce thriller musclé signé Taylor Hackford mélange action, infiltration et code d’honneur. Si le film remplit parfaitement son contrat pour les fans de Statham, certains détails ont intrigué les spectateurs. À commencer par ce fameux couvre-chef que son personnage arbore dans plusieurs scènes clés.
Le film est-il tiré d’une histoire vraie ou d’un roman ?
Parker est adapté d’un roman de Donald E. Westlake, publié sous le pseudonyme de Richard Stark. L’auteur a écrit une vingtaine d’histoires centrées sur ce criminel froid et pragmatique, toujours fidèle à ses principes. Le film s’inspire plus précisément de Flashfire, l’un des tomes les plus populaires. C’est la première fois que le nom du personnage “Parker” est utilisé officiellement dans une adaptation, ce qui n’était pas le cas dans Payback ou Point Blank.
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Flashfire: A Parker Novel (Parker Novels Book 19) (English Edition)
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Pourquoi Jason Statham porte-t-il un chapeau texan ?
Ce choix vestimentaire surprend venant d’un acteur connu pour son look sobre et urbain. Dans le film, Parker se fait passer pour un riche promoteur texan afin d’infiltrer le milieu huppé de Palm Beach.
Le chapeau devient alors un accessoire de camouflage, mais aussi un symbole ironique : celui d’un homme dur qui entre dans un monde superficiel. Plusieurs internautes y ont vu un clin d’œil au western, où la vengeance et l’honneur dictent la loi.
Jennifer Lopez est-elle crédible dans un rôle aussi éloigné de ses habitudes ?
Jennifer Lopez incarne Leslie, une agente immobilière fauchée qui se retrouve malgré elle embarquée dans le plan de Parker. Ce rôle tranche avec ses comédies romantiques habituelles. Si certains critiques l’ont jugée sous-exploitée, de nombreux spectateurs saluent son implication, son naturel et sa capacité à contrebalancer la froideur du héros par une touche plus humaine. Leur duo fonctionne bien, sans jamais tomber dans la romance forcée.
Le film suit-il les codes du film de braquage classique ?
En partie seulement. Si l’ouverture du film repose sur un casse spectaculaire, Parker prend rapidement la direction d’un récit de vengeance. Le héros passe plus de temps à traquer, infiltrer et manipuler qu’à planifier de nouveaux coups. Le rythme alterne scènes de tension lente et explosions de violence, dans un style proche des polars américains des années 70. Les amateurs de film de casse pur peuvent être surpris.
Quelle est la place de l’humour dans le film ?
À contre-courant des blockbusters modernes, Parker utilise très peu l’humour. Le ton est grave, ancré dans une réalité rugueuse où chaque trahison se paie cher. Quelques scènes avec Jennifer Lopez apportent un peu de légèreté, mais sans jamais casser l’ambiance. Ce choix renforce la crédibilité du personnage principal, qui agit avec logique et froideur, sans se laisser aller à la dérision.
Le film a-t-il bien marché au box-office ?
Parker a connu un succès modeste. Avec environ 46 millions de dollars de recettes mondiales pour un budget de 35 millions, il n’a pas été un échec, mais n’a pas non plus lancé une franchise. En France, il a attiré un peu plus de 500 000 spectateurs. Son ton plus sérieux, son rythme parfois lent et son absence de marqueurs commerciaux classiques expliquent une réception plus tiède qu’attendu, malgré la popularité de Jason Statham.
Y a-t-il une morale dans le film ?
À sa manière, oui. Parker ne tue pas gratuitement, ne trahit jamais ceux qui respectent les règles, et ne prend que ce qu’il pense mériter. Dans un monde où les criminels sont souvent cupides ou imprévisibles, lui suit un code d’éthique presque stoïque. C’est ce qui fascine les fans du personnage depuis les romans. Le film souligne cette rigueur morale, sans jamais l’idéaliser.
Pourquoi le film est-il souvent redécouvert après sa sortie ?
Parce qu’il est plus subtil qu’il n’y paraît. Sous ses airs de thriller musclé, Parker cache une vraie maîtrise du récit, un jeu sur les identités et un attachement à la méthode plutôt qu’à la démonstration. Ce n’est pas un film à punchlines ou à explosions continues. C’est un polar sec, tendu, qui séduit davantage sur le tard, quand on dépasse les attentes d’un simple « Statham movie ».
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Parker
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