Alors que la démocratisation des intelligences artificielles comme ChatGPT ou Bard inquiètent certains métiers comme le journalisme ou la création de contenus de manière générale, Google propose une IA qui ne devrait servir d’assistant pour les journalistes. L’entreprise l’a baptisée Genesis.
Genesis sera une IA pour assister les journalistes
Google a mis au point Genesis, une intelligence artificielle en partenariat avec plusieurs médias, comme le Washington Post, le Wall Street Journal, et le New York Times qui nous révèle l’information concernant Genesis. L’IA a été conçue pour assister les journalistes en leur proposant différents styles d’écriture et titres pour les articles. Google affirme que ces aides sont exactement les mêmes proposées que dans Gmail ou Google Docs. L’IA est aussi capable de rédiger seule des articles après avoir rassemblé des informations. Même si Genesis peut rédiger tout seul, un porte-parole de Google a voulu rassurer et affirme dans l’article du New York Times que :
Ces outils ne sont pas conçus pour – et ne peuvent pas – remplacer le rôle essentiel que jouent les journalistes en matière de récolte et de vérification de l’information, et de rédaction des articles
Les entreprises d’intelligence artificielle veulent s’associer à la presse
Google n’est pas la seule entreprise possédant de l’IA à s’intéresser à la presse. OpenAI, la société qui a développée ChatGPT a passé plusieurs accords avec différentes agences de presse. Dans un article d’Associated Press (AP) publié le 13 juillet dernier, on apprend que ChatGPT a désormais accès aux archives de l’agence américaine AP et en échange, l’agence a accès à la technologie d’OpenAI. OpenAI fera également un don de 5 millions de dollars à l’American Journalism Project, une organisation qui soutient de nombreux médias locaux. Elle donnera aussi 5 millions de dollars de crédits pour que les médias puissent utiliser l’interface de programmation (API) pour aider les journalistes à intégrer de l’IA dans leurs articles.
L’intégration de l’IA permet certes de travailler plus vite mais il y a encore besoin de l’humain pour vérifier les informations et surtout pour apporter un côté créatif. Mais il reste également le problème de la propriété intellectuelle, est ce qu’un article rédigé entièrement par IA peut avoir le nom du journaliste dessus ? Aux Etats-Unis si une œuvre a été faîte avec de l’IA, elle appartient au domaine public. Mais en Europe la loi n’a pas encore tranchée. Par contre si elle est utilisée partiellement, seulement comme un assistant, il sera aussi nécessaire de former des journalistes capables d’utiliser cet outil au mieux.