La semaine dernière, le sélection ainsi que l’affiche du prochain Festival de Cannes ont été présentées à la presse. Après le scandale de la retouche « amincissement » de Claudia Cardinale l’année précédente, l’affiche 2018 était attendue au tournant.
Thierry Fremont, le délégué général du festival, a joué la sécurité en recrutant une graphiste avec qui il a déjà travaillé à l’institut Lumière, dont il est également le directeur.
Une « jeune » graphiste pour un « vieux » festival
Originaire d’Aix-en-Provence est âgée seulement de 27 ans, Flore Maquin peut donc déjà associer son nom à l’un des plus grands rendez-vous cinématographiques mondiaux.
Mais l’heureuse élue a déjà travaillé pour l’institut : après ses études de direction artistique à Sub de Pub, elle y a fait un stage et elle a également réalisé une première affiche de cinéma en plein air inspirée d’un film avec Jean Paul Belmondo :
Pour cette 71ème édition, elle a choisi en accord avec Thierry Fremont, d’adapter une œuvre du photographe de plateau Georges Pierre sur le plateau de Pierrot le fou (1965). A noter que ce dernier avait déjà eu l’honneur de faire l’affiche cannoise en 2016 avec « les escaliers » de son film le Mépris.
La photographie représente Anna Karina et Jean-Paul Belmondo s’embrassant.
On peut penser à une volonté d’équité dans le rapport homme / femme au cinéma, surtout après les scandales à répétitions qui ont touchés le cinéma mondial et plus particulièrement Hollywoodien depuis l’affaire Weinstein…
Flore Maquin : une graphiste cinéphile
Ce que l’on remarque rapidement dans le travail ce cette jeune graphiste, c’est son univers très coloré qui s’oriente de façon indéniable vers le cinéma de genre mais aussi la pop culture.
Passionnée de cinéma, comme beaucoup d’illustrateur, elle utilise le fan-art pour faire son portfolio tout en réinterprétant des affiches de films cultes.
Car son rêve de graphiste est de faire des affiches de cinéma : malgré le caractère commercial de l’objet, elle le considère comme de l’art.
Se basant sur des photos de personnages de films, elle retravaille les portraits ou encore, fait des affiches en les recolorisant numériquement, dans un style qui peut parfois rappeler l’utilisation de l’aérographe des années 80.
Elle apprécie les artistes spécialisés dans la pop culture comme The Dark Inker ou Ian Jepson dont le travail est également proche des vielles affiches de cinéma ou de rock.
C’est sur les réseaux sociaux que le travail de Flore Maquin a commencé à être connu.
Sélectionnée dans l’ouvrage Geek-Art Anthology en 2016, elle a notamment participé à un Star Wars Tribute en 2017.
Son CV est aujourd’hui très orienté vers le cinéma avec Paramount, Universal, Arte, Wild Side, Universal ou encore la revue cinéma Rockyrama.
N’hésitez pas à découvrir l’univers de Flore Maquin sur son site, son travail personnel y reflète sa cinématographie et mon petit doigt me dit qu’il devrait vous plaire !