Critique Burn Out : un beau bolide qui manque d'essence

Un film français de motos, c’est assez rare pour qu’on s’y attarde un peu. Nous sommes loin de l’humour de la série Taxi mais plus proche d’un Go fast, autre production Besson. En effet, nous sommes dans une histoire de transport de drogue en motos. François Civil (10 pour cent, Ce qui nous lie, Five) interprète un jeune motard qui vit de job à mi-temps mais ne rêve que de course de moto et donc de devenir pro. Cette occasion lui est proposée, il doit faire une série d’essais pour rentrer dans une écurie.

Mais, la mère de son fils se retrouve avec une dette très lourde auprès d’un gang manouche. Tony essaie donc de trouver une solution. On lui demande de faire le go fast pendant 2 mois pour rembourser la dette. Il se retrouve alors dans un étaux entre la possibilité de devenir pilote et piloter pour sauver la mère de son fils.

Critique Burn Out : un beau bolide qui manque d'essence

Un film de genre bien réalisé

Burn Out est co-écrit et mis en scène par Yann Gozlan, déjà adepte des thrillers avec Captif et Un Homme Idéal. On sent qu’il aime ce genre, et qu’il a de vraie envie de cinéma dans ce film. Clairement sous influence du cinéma américain, on trouve un vrai moment de bravoure dans une course poursuite à pied, tournée entièrement en plan séquence au steadycam.

Il sait aussi faire monter la tension. Pour cela, il cadre bien les regards et le rythmes de ses comédiens, et utilise aussi efficacement la musique et le son.

Critique Burn Out : un beau bolide qui manque d'essence #2

Même si son personnage se rapproche des autres rôles dans lequel on l’a vu, François Civil reste plus en retenue que d’habitude. Il rend crédible son personnage de jeune paumé face à des évènement qui le surpasse et qui s’accroche, encaisse sans jamais broncher jusqu’à exploser. Tous les acteurs s’en sortent plutôt bien et n’en font pas des caisses sur le mode gangster fan de Scarface.

Critique Burn Out : un beau bolide qui manque d'essence #3

La fin du film est assez inattendue et anti-spectaculaire, ce qui peut être assez frustrant pour le spectateur mais reste une vraie cohérence à vouloir toujours rester collé au point de vue du héros. Comme les séquences de motos ou la caméra est solidaire du châssis ce qui nous fait ressentir la vitesse de façon viscérale.

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Mais le problème c’est que ce sont là, les seuls points positifs du film.

Burn out : beaucoup de fumée sans feu

Les deux tiers du film  sont assez prévisibles. On voit s’enchainer de façon inévitable tout les éléments pour que le héros fasse de la moto à fond sur l’autoroute. Ce qui est, bien entendu, ce que l’on à envie de voir !

Deux petites courses-poursuites avec les films et puis on ne verra plus les forces de police dans toute la suite du film. A part quelques apparitions anecdotique sur la fin sans qu’on ne ressente une véritable menace pour le personnage.

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Malgré les qualités du réalisateur pour créer de la tension, à la moitié du film, les séquences de motos ne servent plus rien. Le personnage pourrait faire du parcours comme un Yamakasi, cela serait peut être plus utile à l’histoire.

En se renseignant, il est facile de s’apercevoir que le film est adapté d’un roman intitulé « Balancé dans les cordes » de Jémérie Guez. Ils ont transposé un boxeur en motard pour ne garder que les missions périlleuses qui, au final, sont pratiquement toutes les mêmes et en tous cas avec peu d’enjeux et surtout très répétitives, ce qui rend la plus grosse partie du film assez ennuyeuse.

La bande annonce de Burn Out

Avis de la rédaction sur Burn Out   3 / 5