Thibault Castan Boissy
La deuxième édition du Comic Con s’est déroulée ce week-end à la grande halle de le Villette de Paris.
Cette année tout comme la précédente il y avait beaucoup mais vraiment beaucoup de monde.
Ce samedi par exemple, avec des billets achetés en avance, sécurité oblige, vous pouviez mettre jusqu’à une heure pour rentrer, alors que ceux qui achetaient leurs billets sur places (oui il restait des places !), infiniment moins nombreux, pouvaient entrer en une quinzaine de minutes.
Il ne fallait pas avoir prévu d’assister à une conférence trop tôt !
Comic Con Paris : le paradis des Cosplayeurs
Bien entendu tout ce petit monde a fini par se retrouver à l’intérieur et les allées centrales étaient bondées.
Seuls les cosplayeurs Star Wars de la 501St French Garrison pouvaient se permettre de traverser la foule et chaque passage créait une levée systématique de téléphones portables pour prendre des photos.
Car le Comic Con est le royaume des cosplayeurs. Le talent et la créativité étaient souvent récompensés par des attroupements de photographes amateurs ou semi-pro.
Les Justice League, Avengers et autres franchises favorisaient d’ailleurs les envies de regroupement des cosplayeurs, pour le bonheur des plus petits (et même des grands), émerveillées de voir leurs héros « en vrai ».
La surreprésentation de Harley Quinn chez les filles laisse d’ailleurs présager un public déjà en attente d’un film solo.
La gagnante du concours de cosplay n’était pas issue de l’univers comics mais … de Warcraft ! Le film avait justement quelques costumes et accessoires exposés.
Parmi les stands à succès, pour lesquels il fallait s’armer d’une patience héroïque, nous trouvions les deux plus grosses licences Disney et Warner : Star Wars et Batman. Ils proposaient des expériences avec casque de réalités virtuelles.
Dur de se faire une idée sans essayer mais les participants sortaient ravis.
Des invités VIP à la Comic Con Paris
En ce qui concerne les conférences, la diversité des sujets étaient au rendez-vous et il y en avait pour tous les publics.
Parmi les têtes d’affiches, on pouvait rencontrer : Mike Colter l’acteur de Luke Cage, Carice Van Houten de Games of Throne ou encore Eliza Dushku de Buffy et Dollshouse.
Cette dernière a profité d’un panel pour expliquer l’échec de Dollhouse : enterré au pire horaire de la télévision américaine (le vendredi soir), le show n’avait aucune chance.
La chaîne a compris trop tard que les thématiques très sombres de la série de Joss Whedon auraient pu rallier un plus large public.
La génération Youtube était aussi présente, avec Golden Moustache ou encore François Descraques qui diffusait en avant-première des épisodes de sa nouvelle série Dead Lande.
Du cinéma aussi pour les nostalgiques des années 80
Les nostalgiques des années 80 et des effets spéciaux de l’époque ont aussi été gâtés avec la présence de Lorne Peterson. Créateur d’effets spéciaux chez ILM, il a travaillé sur beaucoup de films de Steven Spielberg. Passionné par son métier, Lorne est intarissable en anecdotes et astuces de tournages. Il a raconté par exemple comment il avait utilisé des figurines Han Solo, déguisées en Nazi, qu’il avait ensuite brûlées pour la scène finale d’Indiana Jones et les Aventuriers de l’Arche perdue.
Dans la même tradition, Gilles Penso et Alexandre Poncet diffusaient un extrait de leur documentaire Creative Designers – The Frankenstein Complex. Un film passionnant sur les créateurs de monstres, robots et autres maquilleurs d’effets spéciaux, qui sort au cinéma en fin d’année.
Journalistes de Mad Movies et de l’Ecran Fantastique, ils ont interviewé les plus grands artistes de cet âge d’or des effets spéciaux. Le film évoque ainsi des films tels que Star Wars, Abyss, Terminator, Gremlins, Robocop, Jurassic Parc et bien d’autres.
L’intervenant de ces conférences était Patrice Girod, bien connu par les fans de Star Wars, et ancien de Starfix et Lucasfilm magazine puisqu’il gère aussi l’immense collection d’objets de cinéma Science Fiction Archives.
Ce monsieur « je sais tout » du cinéma de genre est aussi un auteur prolifique de beaux livres plein d’images inédites. Il était d’ailleurs présent pour présenter des ouvrages sur Star Wars (encore) et Starfix.
Et bien sur plein de Comics
Mais le Comic Con reste avant tout le rendez vous des amoureux de Comic Books. De ce côté aussi il y a avait une bonne diversité, avec des artistes très connus comme Tony Moore (Walking Dead), Chad Hardin (Harley Quinn), Erik Larsen (Thor, Punisher) qu’on pouvait retrouver dans l’artist alley.
Stars du comics et jeunes dessinateurs s’y côtoyaient dans une bonne ambiance et on pouvait aussi y découvrir de jeunes illustrateurs comme Desty, qui a passé ses journées à dessiner et discuter avec son public, jusqu’à l’extinction de voix.
Heureux de découvrir leur public français, tous étaient abordables, mais avec de petites différences de prix sur les dessins tout de même…
On pourra signaler également la présence en conférence et dédicace des auteurs de The Wicked + the Divine. Ce comics était présent en avant première au Comic Con avant la sortie officielle la semaine prochaine.
Toujours dans la tradition comics, si vous aimiez les illustrations collectors, vous étiez servi dès l’entrée. French Paper Art Club proposait de magnifiques sérigraphies limitées, qui ont leur place dans le salon de tout geek qui se respecte !
Deux artistes, Simon Delart et Orlando Arocena étaient là pour signer leurs créations.
Bref, beaucoup, beaucoup de monde à ce Comic Con. Que ce soit du côté des spectateurs, des artistes ou des exposants, tout le monde semblait avoir passé un très bon moment.
Nous regarderons les nombreuses photos diffusées sur les réseaux sociaux, en nous disant qu’il faudra venir encore plus tôt l’année prochaine !
