Mr Geek
La chronologie des médias est un ensemble de règles qui interdit aux chaines gratuites, payantes et en streaming de diffuser des films avant de longues périodes après leur sortie en salle. Les confinements ayant profondément changé le PAF, le régulateur à commencé à revoir sa copie.
Alors que ce dossier piétine, le groupe Canal a proposé d’investir 600 millions dans le cinéma français en échange d’avantages exclusifs qui pourraient faire beaucoup de mal à Netflix et Disney+.
Le groupe Canal+ pret à investir massivement dans le cinéma français pour diffuser des films 6 mois après leur sortie en salle
Comme on est sympas et un peu flemmards aussi, on ne reviendra pas sur les mécanismes très complexes qui régissent les délais à partir desquels telle ou telle plateforme a le droit de diffuser des films sortis en salles. On peut juste vous dire que le texte est digne du major de promo de l’ENA et si vraiment vous souhaitez en savoir plus on vous renvoie à cet article.
Or les confinements ont profondément changé les habitudes des français, désormais massivement abonnés à Netflix, Disney+, Amazon Prime Video et meme à Salto. Entre le succès du streaming, le recours massif à la catch-up TV, et les problématiques auxquelles sont confrontés les exploitants de salles, le CNC s’est donc enfin décidé à revoir la fameuse chronologie des médias, les négociations étant encore en cours à l’heure ou nous écrivons ces lignes.
Dans ce cadre, le groupe Canal Plus a signé jeudi 2 décembre un accord avec le CNC, selon lequel Canal+ et Ciné + s’engagent à investir 600 millions d’euros au cours des 3 prochaines années dans le cinéma français et européen.
En contrepartie de cet accord renouvelable tacitement, le groupe média pourrait diffuser des films seulement 6 mois après leur sortie en salle et en garder l’exclusivité pendant 9 mois.
Cet accord sur la chronologie des médias a de grandes chances d’etre validé
Le communiqué de presse ajoute que :
Les signataires appellent de leurs vœux l’adoption de la nouvelle chronologie des médias proposée par les organisations du cinéma et un aménagement de la réglementation par les pouvoirs publics pour que cet accord entre en vigueur le plus vite possible et sécurise de façon pérenne le financement de la filière.
Comme vous l’avez déjà compris, si l’accord est entériné, ce sera un énorme coup dur pour la concurrence.
Il n’est cependant pas certain que le groupe TF1-M6, en pleine fusion, ou des entités internationales comme Netflix ou Disney+, puissent ou veuillent aligner plusieurs centaines de millions d’euros pour contrer le groupe Canal.
Si tous les acteurs en lice, chaines de télévision comme services de streaming, ne parviennent pas à s’accorder d’ici la fin de l’année – soit dans moins d’un mois – ce sera alors au régulateur de trancher…
