Comme il l’avait fait dans Top Gun : Maverick, le réalisateur Joseph Kosinski a cherché l’authenticité maximale pour son nouveau long métrage F1. Mais cette ambition immersive impliquait-elle réellement que Brad Pitt prenne le volant de véritables monoplaces de Formule 1 ? La réponse n’est pas aussi simple que ça, on vous explique tout dans cet article.
Brad Pitt a conduit dans de vraies voitures de courses pour le film F1 mais…
Tout au long du tournage, Brad Pitt et son partenaire Damson Idris ont effectivement conduit eux-mêmes les voitures filmées, mais… il ne s’agissait pas de Formule 1 officielles telles que celles engagées en championnat du monde.
Ces véhicules étaient en réalité des châssis de Formule 2 ou de Formule 3, transformés pour ressembler à des F1. Cette solution technique, comparable à celle de Top Gun : Maverick où Tom Cruise montait à bord de véritables chasseurs sans les piloter intégralement, a permis de capturer des scènes authentiques tout en restant dans des conditions de sécurité maîtrisées.
« F1 est le premier film de voitures où les acteurs sont filmés dans la voiture », a ainsi précisé Brad Pitt à Londres lors de l’avant-première. Pour y parvenir, l’équipe technique a notamment utilisé des composants d’iPhone pour fabriquer une caméra miniature, fixée au plus près des pilotes, ainsi que des objectifs installés sur l’avant du châssis. Cette approche visuelle inédite a permis de partager l’adrénaline depuis le cockpit, sans jamais tricher sur la vitesse et la tension des virages.
Les acteurs ont du s’entraîner comme des pilotes professionnels
Pour ces séquences au plus près de la réalité, la production n’a rien laissé au hasard. Brad Pitt a suivi un entraînement physique intensif afin de supporter la contrainte de virages à plus de 5G, tout en conservant la capacité de réciter son texte.
Jerry Bruckheimer, le producteur, a expliqué : « Brad a donné 4 mois à Damson pour être en mesure de conduire l’une des voitures du film ». Les acteurs ont donc travaillé leur pilotage sur circuit, guidés par des coachs professionnels, et se sont familiarisés avec le maniement de monoplaces dépassant les 290 km/h. « Il y avait quinze caméras autour des voitures, et nous en utilisions quatre à la fois pour ne pas freiner les voitures », a précisé Bruckheimer, insistant sur la complexité du dispositif.
Cette préparation hors norme a été saluée par les pilotes professionnels partenaires du film, qui ont validé la crédibilité des scènes tournées sur des circuits officiels, parfois même en présence d’un vrai public pendant des courses réelles. « Le plus difficile a été le temps, avoir des fenêtres très étroites pour pouvoir tourner les scènes de courses, mais aussi les scènes dramatiques », a raconté Brad Pitt, expliquant qu’il fallait tout réussir « en seulement deux ou trois prises ».
Une logistique hors normes pour un film impressionnant
Tourner un film de cette ampleur sur les circuits de Formule 1 a demandé une planification minutieuse et une coordination complexe entre les écuries partenaires, la FIA, la production et les équipes de sécurité. Joseph Kosinski, fidèle à son envie de capturer « l’énergie brute » d’un sport à la dramaturgie intense, a accepté de se plier à des contraintes inédites : « Ce n’est absolument pas de cette manière que l’on tourne des blockbusters comme celui-ci d’ordinaire », a-t-il reconnu. Mais la récompense est là, avec des images spectaculaires et un souffle d’authenticité rarement atteint dans le cinéma de sport automobile.
Le tournage s’est appuyé sur des circuits emblématiques comme Silverstone ou Spa-Francorchamps, offrant à la caméra un décor réaliste et vibrant. Brad Pitt lui-même s’est enthousiasmé : « Quand on m’a appelé pour ce film et que l’on m’a dit que Joseph Kosinski voulait mettre des acteurs dans les voitures et sur les pistes de course, j’étais comme un fou. Et heureux ». Une manière de rappeler que, malgré les F2 déguisées en F1, la volonté de rester fidèle à l’esprit de la compétition n’a jamais faibli.
