Test Dark Souls II : Mourir oui, mais combien de fois ?

  • Par Shadrood
  • Publié le 3 avril 2014 à 10:26, modifié le 25 avril 2022 à 13:02

Tous vous le diront, avec Dark Souls II les joueurs embarquent pour un voyage vers la folie et … l’exaspération.

Reprenant à la fois Demon’s Souls et Dark Souls premier du nom, ce nouvel opus de From Software n’est pas destiné à n’importe quel gamer.

Test Dark Souls II : Mourir oui, mais combien de fois ?

Dark Souls II est un Action-RPG avec option Hardcore sur-vénère dans lequel vous évoluerez en vue à la troisième personne. Incarnant une carcasse, sorte de « presque-zombie, mais pas tout à fait » à la recherche de votre humanité perdue vous affronterez des choses encore plus étranges que vous.

Pour ma part – et cela me semble important de le souligner – je joue sur Xbox 360.

Je suis déjà mort ? Tant pis, c’est le début  !

Comme dans la plupart des RPG, Dark Souls II vous proposera d’incarner plusieurs classes allant du guerrier au magicien en passant par l’archer afin de pouvoir axer votre style de jeu sur la résistance physique, magique, ou l’esquive.

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Une fois votre personnage prêt vous serez lâché sans autre cérémonie : pas de chemin fléché ou de garde-fou, vous savez ce que vous avez à faire.

Stratégie vs Bourrinage 1/0

Vos premières minutes sur Dark Souls II vous montreront tout de suite qu’on n’accueille pas les touristes avec l’apéro, mais plutôt avec des coups d’épée dans le dos.

A la différence d’un God Of War où il suffit de « masher » (appuyer comme un fou sur un bouton pour désintégrer tout ce qui bouge) vous devrez peser chacune de vos décisions : foncer dans le tas ? tracer sans rien taper au risque de manquer d’âme (la ressource du jeu) ?

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Votre barre d’endurance prenant le tarif chaque fois que vous esquivez, bloquez, attaquez, roulez, chaque action est à réfléchir mûrement si vous ne voulez pas vous retrouver sans endurance au moment d’une attaque ou d’une charge.

Les retours au cimetière seront nombreux…

Vous êtes mort. Chut, j’apprends  !

Dans Dark Souls II, chaque ennemi aura des pattern d’attaque et de défense propres qu’il faudra apprendre par cœur pour éviter de subir trop de dommages. Bien souvent tourner autour de votre ennemi bouclier levé en attendant le bon moment pour frapper sera plus efficace que de foncer tête baissée, arme levée et corps exposé.

Les attaques frontales où l’ont prend plus qu’on ne donne provoqueront beaucoup de frustration : « Mais n’importe quoi il me two shot, je n’ai même pas eu le temps de taper  !  » pour finir avec un « bon ok ça fait dix fois que je meurs sur ce boss, maintenant je connais ses attaques, le rythme de ses mouvements, ses parades, il va morfler  !  ».

Du bon vieux Die and Retry mais c’est l’essence même de la licence et c’est ce qui rends Dark Souls II absolument génial.

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Dans ce jeu, on a rien sans rien et les avides du bourrinage mono bouton devront faire marcher leur cerveau au risque de ne pas réussir à tuer le moindre papillon qui se poserait sur leur épaule (en vrai il n’y’a pas de papillon mais surtout des « presque-zombie, mais pas tout à fait en fait »).

N’ayant pour ma part que peu joué au premier Dark Souls, j’ai appris ma leçon dans la douleur, malgré un semblant de tuto dans un niveau tunnel « attaquer c’est ce bouton, lever le bouclier c’est celui-là, si tu veux esquiver tu peux, pour le reste démerde toi, tu verras bien ».

J’en suis à plus de 50 heures de jeu et il me reste encore pas mal de choses à assimiler et à découvrir…

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Vous êtes mort. Bon je vais farmer  !

Dans Dark Souls II chaque misérable monstre est un boss et  les boss sont des machine à tuer sur-vénères ultra boostées qui poussent mémé dans les orties sans ménagement avec son déambulateur et son dentier  !

Cela dit on peut se demander quel est l’intérêt de risquer sa vie pour tuer des monstres quand foncer pour parler à des PNJ peut faire avancer l’histoire.

J’ai parlé d’âme plus tôt, mais il est temps d’entrer dans le détail.

Elles servent de ressources pour tout : monter de niveau, augmenter ses stats, gagner en puissance. Et la grande prêtresse of the dead vous octroyera d’avantage de puissance simplement en échange d’une prière et de quelques âmes.

Vous devrez alors choisir quelle stat augmenter : améliorer sa barre de vie pour pouvoir encaisser des coups supplémentaires ? améliorer sa force pour taper plus fort ? améliorer sa résistance ? et ainsi de suite…

Comme dans tout RPG, les ressources nécessaires pour passer au niveau supérieur augmentent vite : 900 pour les premiers niveaux, 15000 au niveau 100, 20000 au niveau 150, etc. Autant vous dire que vous allez devoir farmer.

Et même le plus basique des farming sera compliqué sur Dark Souls II car les mob ne repopent plus après un certain nombre de kills : « je me fait ces trois mob, après je les reset au feu de camp, et je recommence pour pouvoir m’acheter une armure de la mort » sauf qu’au bout d’un moment les mobs plient bagage et adios  !

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Vous êtes mort. Vite mon magot  !

Je ne l’ai pas encore mentionné, mais mourir remet votre compteur d’âmes à zéro. Ne paniquez pas, vous pourrez récupérer vos âmes perdues en retournant sur les lieux de votre mort et en marchant sur la tâche de sang laissée par votre carcasse.

Là où cela devient drôle c’est qu’uniquement votre dernière mort apparaîtra au sol : admettons que vous trépassiez sous les flèches ennemis, pas de soucis vous revenez au feu de camp le plus proche et vous pouvez aller récupérer vos âmes. Mais si en chemin, vous tombez sur une embuscade ou un piège et que vous trépassiez, à votre prochain repop il n’y aura que la tâche de sang de votre dernier décès … là où vous n’aviez donc aucune âme étant donné que vous étiez déjà mort avant.

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Vous trouvez cela injuste ? Pas moi, car cela repose sur l’essence même du jeu : quel intérêt de laisser le joueur mourir bêtement sans punition ? Là au moins vous devrez réfléchir avant de tenter un rush jusqu’au prochain feu de camp ou de farmer un pack un peu trop ardu.

Et encore From Software aurai pu tout simplement remettre le compteur d’âme à zéro à chaque décès, sans possibilité de récupération, ce qui serait resté dans l’esprit du jeu selon moi.

Bref il ne faudra pas se rater deux fois de suite !

Cela dit, les âmes ne servent pas qu’à augmenter son level et ses stats, mais aussi à acheter armures, armes, anneaux, objets aux effets divers, et à réparer armes et boucliers qui s’usent au fur et à mesure que l’on s’en sert.

Et oui, il ne suffira pas de se planquer dans un coin en attendant que la vie remonte !

Petite chose sympa qui transformer le simple fait d’utiliser un objet de soin en véritable aventure : utiliser un objet vous empêchera de bouger pendant deux secondes, utiliser une potion en plein combat deviendra donc vite un challenge.

D’ailleurs le jeu n’a pas de système de pause, donc pas moyen donc de se balader dans les menus sans être sûr que vous n’êtes pas sous l’assaut d’ennemis.

Les PNJ pourront vous vendre tout un tas de choses, mais ils vous sortiront aussi des phrases aussi incompréhensibles qu’énigmatiques censées vous aider dans votre aventure, mais qui au final ne serviront pas à grand-chose.

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Vous êtes mort. Je peux utiliser l’appel à un ami ?

Mourir seul, c’est cool, mais quand un inconnu provoque votre décès sans raison, c’est encore mieux  !  Comme son prédécesseur, Dark Souls II permet aux joueurs d’interagir de diverses façons.

Pour interagir avec d’autres joueurs vous pourrez utiliser des objets vous téléportant dans le monde d’une personne, ou encore des runes au sol par exemple.

Vous pourrez donc vous rendre dans le monde d’un autre joueur pour lui pourrir sa partie, ou au contraire aller l’aider à se débarrasser d’un boss et vous attirer ainsi quelques récompenses. Libre à vous  !

Cela dit, si vous préférez jouer seul, le titre vous permet de désactiver ces interactions multijoueurs.