Nanomédecine : le cancer bientôt détectable par l'haleine ?

  • Par Antho
  • Publié le 31 décembre 2016 à 16:33, modifié le 8 janvier 2017 à 15:54

Détecter les maladies à partir de l’haleine des patients, cela peut sembler un peu fou. C’est pourtant le pari fou que s’est lancé une équipe de chercheurs du Technion-Institut de technologie d’Israël. L’outil d’analyse aussi gros qu’une puce pourrait détecter pas moins de 17 maladies et pas des moindres…

Des avantages certains

Nanomédecine : le cancer bientôt détectable par l'haleine ?

Et si c’était la fin des prélèvements de sang ? Ce que les chercheurs du Technion-Institut de technologie d’Israël ont mis au point est un outil de diagnostic fiable, facilement accessible et non invasif. Le patient souffle, l’outil analyse l’haleine et y détecte ou non la présence de l’une des 17 maladies détectables via le procédé. Peu complexe, l’outil peut être manipulé en toute sécurité et est totalement indolore. Finies les piquouzes !

Souffle-moi dessus, je te dirais qui tu es

Dans votre haleine il y a :

  • du dioxyde de carbone
  • du diazote
  • du dioxygène
  • et surtout des Composés Organiques Volatils (COV) !

C’est l’analyse de ces dernières, présentes par centaines dans l’air expiré, qui permet de diagnostiquer des maladies. Aussi petites soient-elles, elles ne peuvent pas échapper à la nanomédecine.

Une méthode qui vaut de l’or

Nanomédecine : le cancer bientôt détectable par l'haleine ? #2

L’outil de diagnostic intelligent a été construit à partir… de nanoparticules d’or ! Il contient des particules spécialisés qui détecte dans l’haleine des combinaisons de COV traduisant la présence d’une maladie. Pour identifier précisément les COV liés à des maladies les chercheurs ont récupéré 2808 échantillons d’air expiré sur 1404 sujets diagnostiqués avec les 17 maladies de la liste à savoir :

  • cancer du poumon
  • cancer du colon-rectum
  • cancer du cou
  • cancer de l’ovaire
  • cancer de la vessie
  • cancer de la prostate
  • cancer du rein
  • cancer de l’estomac
  • maladie de Crohn
  • rectocolite hémorragique
  • syndrome de l’intestin irritable
  • maladie de Parkinson
  • sclérose en plaques
  • hypertension artérielle pulmonaire,
  • pré-éclampsie
  • maladie rénale chronique

D’autres maladies pourraient bien sûr venir s’ajouter à cette liste déjà bien longue. L’outil serait actuellement capable de détecter les maladies de la liste avec une efficacité de 86%. Le procédé n’en est qu’à ses débuts et il faudra procéder à des échantillons plus importants avant d’envisager l’utilisation de ce genre d’outils de diagnostic miniaturisé en médecine. Et à quand des nanorobots pour les soigner toutes ?