L.A Noire : quand jeu vidéo et cinéma ne font qu’un

  • Par Galou
  • Publié le 22 mai 2011 à 15:26, modifié le 11 janvier 2017 à 11:22

Notre aventure prend place dans les année 40′s. Une époque où l’on pouvait encore voir marqué Hollywoodland en haut de la colline, mais aussi une époque plus noire avec la triste et célèbre affaire du Dahlia Noir.

Vous incarnez un jeune flic du nom de Phelpps (oui comme le nageur … coïncidence ? Je n’crois pas non) tout juste sorti de l’école de police. Cette première période de votre carrière de flic est propice à un petit tutoriel :

  • Comment enquêter ?
  • Comment flinguer pleins de bonshommes ?
  • Courses poursuites …

Après une petite promotion tout commence, place aux enquêtes sérieuses.

L.A Noire : quand jeu vidéo et cinéma ne font qu’un

Plus fort que les enquêtes de Mickey

L’histoire se déroule comme dans un vieux polar américain. Première scène du film où le spectateur assiste au crime sans trop en voir. Puis votre Capitaine vous assigne l’affaire, direction le lieu du crime tindindadiiiiiiiiiiiiiin! Votre boulot peut alors commencer. Vous collectez les indices, vous interrogez les témoins, le médecin légiste, votre partenaire … vous collectez chaque indice pour y voir plus clair dans votre investigation. La plupart du temps, cela se passera ainsi. Toutefois pour ponctuer vos affaires, vous recevrez, pendant vos balades en voiture, des appels du Central, qui vous enverra sur des braquages, des agressions, ou des courses poursuites, afin d’aider vos collègues. Bref, comme dans un vrai film hollywoodien !

Être dans la peau d’un policier n’a jamais été aussi facile …

Pour relever les indices on doit faire attention à sa manette, car elle vibre si vous passez à côté d’un élément intéressant. On presse une touche et on zoome jusqu’à trouver un élément que l’on notera dans notre calepin. C’est donc beaucoup plus simple qu’un point&clic. L’autre grosse partie concerne les interrogatoires et c’est là que le jeu tire toute sa force !

Vous allez devoir déterminer si un individu vous dit la vérité en observant ses réactions. Grâce au travail des développeurs, les mimiques des témoins ou suspects sont très réalistes.

Et à l’instar du Professeur Ligthman dans Lie to Me, nous devrons bien observer leur visage pour déterminer si la personne ment ou non (si vous doutez, vous pouvez toujours leur mettre un coup de pression pour leur faire cracher le morceau !). Vous pourrez collecter au fur et à mesure de vos enquêtes des points d’intuition, qui vous serviront de jokers devant certains témoignages coriaces.

La facilité des enquêtes vous enlève un peu plus de liberté. Les erreurs se font rares, vous ne pourrez pas prendre des objets inutiles, qui vous feront perdre du temps, mais attention tout de même aux témoignages qui peuvent vous faire perdre votre affaire. Avec un déroulement relativement répétitif, vous aurez un gros sentiment de linéarité, gommé par la diversité des enquêtes et leur noirceur.

C’est un game qui me play play play play

Durant les enquêtes, vous êtes amenés à manipuler de nombreux objets. Cette phase est assez intuitive et on prend vite la main (on bougera l’objet avec le joystick et on pourra zoomer avec le bouton X ). Le déplacement du personnage est classique mais vous serez vite décontenancé par son extrême manque de dynamisme. Ne vous attendez pas à jouer Altaïr quand vous escaladerez une gouttière ou une échelle. Les phases de combat sont divisé en deux types : à mains nues ou armé. A mains nues c’est la cata ! Le personnage est peu convaincant, on a l’impression de voir une baston entre deux british, et on espère qu’une chose … que ça se finisse vite !

Pour les phases armées ça change pas mal, sans être transcendant le jeu se défend bien. Dommage que la localisation des dégats ne soit pas d’une grande précision. Je m’explique, je poursuivais un suspect à pied mais voyant que je n’allais pas le rattraper je décide de me la jouer Rick Hunter et lui tire une balle dans la jambe histoire de le faire un peu boiter, et la c’est le drame ! le monsieur décède d’une hémoragie interne … du mollet T___T suspect « out » fini les points bonus …

Et enfin, il reste les passages en voiture (et vous allez y passer un sacré bout de temps) Rockstar maîtrise bien son sujet, les voitures répondent assez bien et semblent correspondre à la mécanique de l’époque (en gros impossible de faire du drift, pas comme dans GTA è___é )

Côté technique ça donne quoi ?

Ca donne mégabien 8D ! J’ai fait le test du jeu sur PS3, et même si on voit un peu d’aliasing (l’effet escalier sur les bord des objets) et de clipping (l’apparition instantanée des objets) le jeu est vraiment sympa à l’oeil surtout les ombres. Mais le plus spectaculaire dans tout ça reste le système mis au point pour les visages des personnages. Via un système de motion capture des acteurs IRL (que l’on peut toucher avec nos vrais doigts à nous) on peut retranscrire dans le jeu toutes leurs émotions. C’est la vraie « touch » du jeu. Rockstar a fait appel à des acteurs de séries et films hollywoodiens. Pour la plupart, il s’agit de second rôle, qui nous permet de reconnaître l’acteur, sans savoir qui c’est vraiment. Clin d’oeil geek : vous verrez dedans Walter Bishop de Fringe 😉

Vous pouvez voir le système à l’oeuvre dans la petite vidéo qui suit :

Un petit trailer pour finir ce test histoire de voir un peu plus le jeu :

Le jeu s’adresse à tous types de joueurs puisqu’il est très maniable et ne demandera pas d’être expert de ses mains. Un peu d’action, un peu de réflexion, et beaucoup d’esthétisme, Rockstar a pris le parti de faire un jeu totalement immersif. Vous êtes à la fois spectateur et héros d’un film d’époque où la noirceur des crimes contrastait avec les paillettes d’Hollywood.
L’ambiance, la musique et le réalisme des protagonistes vous plongent complètement dans des enquêtes toujours plus sordides.