Critique Nerve : un film électrique

  • Par Agnès Krief
  • Publié le 23 août 2016 à 15:07, modifié le 10 janvier 2017 à 23:01

Encore un « teen movie » de l’été, on avait tout lieu de s’inquiéter et pourtant …  Nerve est finalement une bonne surprise !

Critique Nerve : un film électrique

Vee/Vénus (Emma Roberts) est une lycéenne sage de la banlieue new-yorkaise, dont on devine la personnalité beaucoup plus volontaire qu’il n’y parait, puisqu’au début du film, à l’insu de sa mère, elle renonce à son admission dans une grande école.

Critique Nerve : un film électrique #2
Poussée par Sydney (Emily Meade) sa très délurée meilleure amie et star du jeu, elle finit elle aussi par s’inscrire sur Nerve, un jeu en ligne illégal qui bat tous les records en nombre d’utilisateurs.

Les membres du réseau se répartissent en deux catégories : les « Voyeurs » qui proposent des défis et paient pour voir en direct les « Joueurs » les relever.

Critique Nerve : un film électrique #3

Plus les défis sont difficiles, plus les vainqueurs gagnent d’argent !
Les perdants, conspués, sont par contre écartés avec virulence…

Premier défi pour Vee: embrasser pendant 5 secondes un inconnu, le très sexy Ian (Dave Franco) qui s’avérera rapidement être en réalité un autre « Joueur ».

Plébiscités par la communauté, ils feront équipe pour découvrir très vite qu’ils sont épiés et manipulés par une meute de « Voyeurs ».

Critique Nerve : un film électrique #4

Une mise en scène énergique et un scénario qui tient la route

D’abord gentillets, les défis deviennent en effet de plus en plus dangereux, obligeant les deux joueurs, pris dans un engrenage infernal, à risquer littéralement leur vie.

La mise en scène d’Ariel Schulman et d’Henry Joost est alerte, haletante même, on ne s’ennuie pas une minute et on y croit d’autant plus qu’ils décrivent un phénomène de société actuel, poussé à son paroxysme le plus inquiétant où la vie n’a plus d’importance.

Critique Nerve : un film électrique #5
Le scénario fait des références évidentes aux épreuves qu’affrontent les héros mythologiques et aux implacables jeux du cirque de Rome, notamment dans une belle scène de combat où les « like » et les « dislike » des « Voyeurs » rappellent les pouces levés ou baissés des foules antiques davantage que de Facebook.

La musique rythme des images souvent graphiques, lumineuses, colorées, dynamiques, dopées par l’univers geek, bien exploitée aussi dans un générique très réussi.

Les manipulations perverses de Nerve font froid dans le dos. Jeunesse irrémédiablement perdue ?

La fin du film réserve des surprises … mais attention, parfois la réalité dépasse la fiction.

A voir dès le 24 août, décharge d’adrénaline garantie !

Avis de la rédaction sur Nerve   4 / 5