Un biohacker modifie son ADN pour devenir plus fort et imagine un kit d'édition du génome à faire chez soi

  • Par Antho
  • Publié le 30 novembre 2017 à 12:57, modifié à 15:38

On ne sait pas si Josiah Zayner est un visionnaire ou un fou furieux mais le fait est que cet ancien employé de la Nasa a réussi à modifier son ADN dans le but plus ou moins louable de devenir plus fort. Et pour une fois, la DARPA n’est pas dans le coup !

Une paire de ciseau génétique, un brin d’ADN…

Un biohacker modifie son ADN pour devenir plus fort et imagine un kit d'édition du génome à faire chez soi

Biochimiste de métier, Josiah Zayner a fait une démonstration très remarquée au cours lors d’une conférence qu’il a animé à San Francisco le mois dernier. Utilisant la technologie dite du « ciseau génétique CRISPR/Cas9″, cet américain a réussi l’exploit de modifier son ADN en vue de renforcer ses capacités musculaires. Alors, quand on veut devenir un surhomme sans passer par la salle de sport, comment on fait ? Et bien on commence pas s’injecter des éléments servant à neutraliser la myostatine, une molécule qui stoppe le développement musculaire. Cette même molécule qui empêche votre bi-bi de remplir toute la manche de votre tee-shirt.

Pour aller encore plus loin dans le délire, Zayner a eu l’idée folle de développer un kit  » Crispr » pour que M. Toutlemonde puisse se prendre pour Captain America sans bouger de son canapé. Il a même créé la start-up The Odin pour populariser les expériences génétiques à domicile. Il précise « que ce n’est pas dangereux et que c’est accessible ». Ouai ma gueule !

Un biohacker modifie son ADN pour devenir plus fort et imagine un kit d'édition du génome à faire chez soi #2

Et la communauté scientifique dans tout ça ?

Un biohacker modifie son ADN pour devenir plus fort et imagine un kit d'édition du génome à faire chez soi #3

Quand un type esseulé sort un technologie « révolutionnaire » sans l’aide de personne, forcément cela fait jazzer. Pour beaucoup de scientifiques, la technique CRISPR/Cas comporte des risques infectieux et inflammatoires sérieux, surtout si elle n’est pas utilisée correctement. Précisons que cette technique n’a pour l’heure été testée que dans l’espace clean, confiné et étroitement surveillé d’un laboratoire. Mais le risque le plus grave serait de toucher le mauvais gène et de développer un cancer. Aie.

Mais il y a aussi ceux comme George Chruch, professeur à Harvard et spécialiste de la biologie synthétique, qui pensent que Zayner connait son sujet et croient en son kit de d’édition du génome. Il est à noter que notre biohacker est toujours de ce monde ce qui est déjà un bon début. Au Monde, il aura déclaré en toute simplicité :

Je n’ai rien vu. Soit je n’en avais pas mis assez, soit ça n’a pas été transmis aux cellules

Mais ce kit do it yourself ne fait pas marrer toute le monde. Les autorités fédérales américaines et la FDA (l’agence du médicament américaine) mettent en gardent contre l’utilisation de Crispr qui doit faire l’objet d’une approbation.

Sinon, il y a les haltères Decathlon.